Ecrire une nouvelle [+ 3 méthodes pour vous tirer d’affaire]

Vous est-il arrivé d’avoir une idée mais de ne pas savoir par où commencer pour la transformer en un récit structuré ?

D’entendre une anecdote et de vous dire “voila qui ferait une bonne nouvelle”, puis d’écrire un premier jet et d’avoir l’impression que vous êtes passé à côté du véritable enjeu ?

De commencer à écrire un roman et d’abandonner au bout de quelques chapitres car votre idée de départ ne vous paraît plus si géniale et que vous avez l’impression de patauger dans un marécage sans jamais trouver la sortie ?

C’est très bon signe ! Vous êtes sûrement un écrivain.

Pour le vérifier, nul besoin de pondre 300 pages d’une traite.

Commencez donc par écrire une nouvelle.

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Comment écrire une nouvelle : Trouver le sujet

Trouver un bon sujet de nouvelle n’est pas très difficile.

La vie quotidienne en regorge, car chaque micro événement, chaque “miniature” est pleine de références dans lesquelles un lecteur lambda pourra se retrouver.

Ecrivez sur les pensées de Marie pendant qu’elle fait la vaisselle, la rencontre orageuse de Jacques et Luc dans la cage d’escalier, le meilleur moment de la journée de Pierre, lorsqu’il rentre chez lui le soir retrouver ses enfants ou la première gorgée de bière, le lecteur saura de quoi vous parlez.

A vous d’écrire une histoire, c’est-à-dire de bâtir un récit autour de ça.

Les anecdotes entendues ici ou là, les sempiternelles histoires serinées par vos amis ou vos grand-parents à chaque fête de famille, les souvenirs d’enfance, les nouvelles brèves de journaux, les faits divers, les rêves qui vous visitent ou que l’on vous a racontés, tout, absolument tout, est matière à écrire une nouvelle.

Jusqu’aux images, aux oeuvres d’art, aux paysages… Tout est bon.

Très souvent, la combinaison de plusieurs de ces éléments entre eux sera décisive et emportera votre imaginaire vers un lieu que vous ne connaissez pas.

Pour illustrer cela, je vous recommande de lire mon article « comment surmonter le blocage de l’écrivain et lutter contre le manque d’inspiration« , qui montre en détails comment combiner des choses éparses pour construire un récit.

La nouvelle, un genre à part entière

La nouvelle est un genre que l’on pense à tort issu de la littérature anglosaxonne.

Il est vrai que de très grands auteurs anglais et américains y excellent.

Edgar Alla Poe, Scott Fitgerald, Ernest Hemingway, William Faulkner, Roald Dalh, Henry James, Flannery O’Connor, John Updike, Raymond Carver… pour ne citer qu’eux, savaient très bien comment écrire une nouvelle.

Les lecteurs en redemandaient.

En France, c’est un large paysage narratif qui s’ouvre entre Guy de Maupassant, référence incontournable des manuels scolaires et Philippe Delerm, écrivain minimaliste chantre du petit rien.

Ecrire une nouvelle “à chute” ?

De nombreux sites proposent une définition de la nouvelle qui la réduit à “un mini roman” et fait croire aux écrivains en herbe que la forme en est fixée une bonne fois pour toute.

Selon ces sources, la nouvelle serait bâtie autour d’un unique schéma narratif et d’un seul, comme ceci :

  • ➡️situation initiale
  • ➡️élément déclencheur
  • ➡️péripéties
  • ➡️résolution
  • ➡️chute surprenante

En général, les tenants de cette forme unique insistent lourdement sur la nécessité de la chute, sans laquelle un récit bref ne pourrait prétendre au doux nom de nouvelle ou pire, serait raté.

Rien de plus faux. Pour découvrir ce qu’est une nouvelle d’ambiance, si vous l’ignorez, lisez « Gens de Dublin« , de James Joyce, ou « Motel Chronicles » de Sam Shepard.

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Ecrire une nouvelle ne veut pas toujours dire se conformer à ce schéma narratif de mini-roman.

La logique du récit

Cette définition répond, certes, à la majorité des nouvelles parues à ce jour. Et d’ailleurs, à la majorité des histoires racontées.

Les lecteurs de cet article ont lu aussi :  Technique narrative : insérer des flash-back et retomber sur ses pattes.

Dans la meilleure blague, ce qu’on attend avec impatience, c’est la chute.

Dans les contes, ouverts par “il était une fois”, les dernières lignes se présentent sous une forme classique pour fermer la boucle sur le modèle de “ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”.

La fable délivre une morale, parfois en incipit mais plus souvent en tant que chute.

La majorité des romans sont une suite de crises et de conflits menant à un climax après quoi l’auteur referme aussi toutes les boucles narratives ouvertes dans le corps du récit.

Il était donc logique que la nouvelle, elle aussi, se calque sur ce schéma.

Toutefois, il n’est pas obligatoire d’obéir à ce diktat.

Les raisons de ce choix

La majorité des auteurs de nouvelles se sont pliés à ce diktat de la forme, non pour des raisons d’efficacité ou par choix, mais plutôt à cause de contraintes alimentaires.

L’habitude s’en est hélas perdue, mais il fut un temps où les magazines grand public publiaient des nouvelles, ce qui permettaient aux écrivains de peaufiner leur style en même temps qu’ils gagnaient quelques sous.

Ces nouvelles étaient contraintes dans un nombre de mots très réduits et devaient donner au lecteur de quoi réfléchir, de quoi rêver, mais surtout de quoi se souvenir et de quoi raconter.

D’où la nécessité d’une chute.

On publiait aussi des recueils de ces nouvelles avant de s’attaquer à un roman, afin de montrer son savoir-faire.

Les exceptions

Cependant, la nouvelle, grâce à sa brièveté, est avant tout un champ d’expérimentation sans limites.

A lire Borges, Bioy Casares, Delerm, Vian, Philip K.Dick, on mesure mieux tout ce que permet ce format et qui va bien au-delà de cette notion de chute.

Jim Harrisson himself, le plus américain des romanciers américains, dans sa nouvelle “Les œufs”, nous parle durant 118 pages (et 17 chapitres), de la petite histoire d’une éleveuse de poule obsédée par son désir d’enfant.

A l’opposé des clichés qui courent au sujet de la nouvelle, son texte court en liberté sur 118 pages et 17 chapitres et se rit du schéma narratif soi-disant obligatoire.

Résultat, on pénètre dans l’intimité d’une femme vivant dans le Montana.

Pas de péripéties, pas de climax, pas de chute.

Rien que de la vie quotidienne.

Et je vous garantis que ça fonctionne.

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Le laboratoire de nouvelles

Attention, après Jim Harrison, je vais parler de moi.

Pourquoi pas ? Après tout, je connais bien la question.

Je commence toujours l’écriture de mes nouvelles sans aucun plan ni idée préconçue.

En général, j’ai une idée et je tire sur le fil pour voir à quoi ressemble la pelote.

Vous pensez bien que ce n’est pas toujours “valable” dès le premier jet.

Mais j’ai mis au point une méthode qui me permet de progresser chaque jour, et c’est ça qui m’intéresse.

Chaque fois que relis une de mes nouvelles et qu’elle ne me satisfait pas, je l’aborde sous un autre angle et je la modifie, voire je la réécris.

  • ➡️Je commence par changer de narrateur.
  • ➡️Si j’ai écrit à la troisième personne, je reprends tout à la première, ce qui me permet déjà d’élaguer beaucoup de scories.
  • ➡️Tout ce qui n’est pas su par le narrateur ou la narratrice disparaît à cette étape.
  • ➡️Ensuite je modifie le temps.
  • ➡️De l’imparfait + passé simple, je passe au présent.
  • ➡️Puis je décale le point de vue.

Pour bien comprendre ce qu’est un point de vue narratif je vous recommande la lecture de mon article « Point de vue narratif, l’écrivain et son double ».

  • ➡️Petit à petit, je fais des choix.
  • ➡️Je détermine le cœur de mon histoire, je précise l’enjeu, je nourris la forme autant que le fond.
  • ➡️Parfois, lorsque j’ai fait tout ça, je reviens à la première forme, qui reste tout de même la meilleure.
  • ➡️L’avantage dans ce cas, c’est que j’ai toutes les données pour resserrer mon récit et lui donner le tempo pour amener mon lecteur où je veux.

Il peut m’arriver aussi de faire des expériences.

➡️Par exemple, j’ai choisi d’écrire ma nouvelle « Deux chats noirs » au futur, ce qui est très rare dans les textes de fiction.

J’aime bien ce qui est rare.

Plus sérieusement, cette idée m’a parue intéressante en rapport avec le thème central de la prédestination et de l’impossibilité de changer l’avenir que je voulais y insuffler modestement.

Vous me direz si c’est réussi.

➡️Autre exemple, pour ma nouvelle « Bienvenue chez nous« , je voulais m’essayer à écrire une nouvelle fantastique sans en faire trop dans le spectaculaire, cultiver l’étrange et produire une forme incantatoire susceptible d’envouter le lecteur.

Cela n’est pas parfait, loin de là, mais en tout cas les quelques lecteurs dont j’ai eu un retour m’ont tous assurée qu’ils trouvaient cette nouvelle bizarre mais qu’ils n’avaient pas pu s’arrêter de lire avant la fin. J’estime donc avoir atteint mon but.

➡️ »Lendemain de fête », je prends exprès le contrepied de ce que l’on apprend partout, à savoir ne pas décrire longuement un décor mais plutôt montrer une action. J’ai voulu savoir jusqu’où je pouvais décrire et comment je pouvais faire coller ma description au ressenti d’un personnage.

Les lecteurs de cet article ont lu aussi :  L'élément déclencheur de l'intrigue [7 clés à connaître] 🎧🖋️

➡️Enfin, “Les voix du seigneur” est une nouvelle construite sur un schéma narratif des plus classiques, mais où j’ai tenté de rythmer les phrases de façon à suivre le mouvement de la marche.

Ce qui nous amène à comment écrire une nouvelle “classique”.

Suivez le guide.

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Comment écrire une nouvelle, les 8 règles à suivre

Ecrire une nouvelle fantastique, policière, sentimentale, historique, poétique ou réaliste, le choix vous appartient.

Elle peut s’écrire sur quelques pages ou plus d’une centaine.

Nous venons de voir qu’elle ne répond pas forcément à la définition de mini-roman.

Cependant, pour publier, vous veillerez à respecter quelques règles.

Ecrire une nouvelle, règle 1 : les personnages

Un à deux personnages, rarement trois, pas plus. Vos personnages doivent acquérir de la densité en quelques mots, ce qui signifie que vous devez approcher leur psychologie de très près mais faire très attention de demeurer dans le cadre de l’histoire que vous racontez.

Ecrire une nouvelle, règle 2 : le point de vue

Un seul point de vue, pas plus. Rien ne vous oblige, mais ce sera plus facile à gérer. Du moins au début, conformez-vous y. Quand vous serez plus aguerri, vous pourrez commencer à vous amuser vraiment.

Ecrire une nouvelle, règle 3 : le point de départ

Une histoire ou une anecdote. Ce peut être l’histoire d’un personnage, comme nous l’avons vu pour la nouvelle de Jim Harrison, “Les œufs”, dans le cas d’une nouvelle longue.

Pour un texte court, une nouvelle de quelques pages à peine, préférez une anecdote, un événement.

Immergez-y votre lecteur sans lui donner toutes les clés, vous les distillerez au fil du récit.

Ecrire une nouvelle, règle 4 : l’enjeu

Un enjeu, une question centrale. Poussez votre lecteur à s’interroger. Produisez une sensation. Un choc. Un impact. Une nouvelle se lit d’une traite. Le lecteur doit parvenir à la fin en ayant en tête tout le récit depuis le début. Tout votre texte doit être construit autour d’une question centrale qui servira de fil conducteur.

Il est important que cela reste une question, au contraire de la fable qui proposera une morale, la nouvelle proposera au lecteur de répondre à sa manière à un questionnement.

Ecrire une nouvelle, règle 5 : l’exposition

Une exposition courte en incipit. Encore plus que dans le roman, votre incipit doit faire basculer le lecteur immédiatement dans l’ambiance que vous souhaitez instaurer.

L’incipit d’un roman capture l’attention du lecteur et l’emmène sur les chemins de la fiction tranquillement, en le prenant par la main.

L’incipit d’une nouvelle, souvent, lui donne une bonne bourrade dans le dos pour lui faire dévaler la pente vertigineuse qui s’ouvre sous ses pas.

Ecrire une nouvelle, règle 6 : le rythme

Plus votre texte sera court, moins il y aura de temps morts. Logique. Chaque mot devra contribuer à l’harmonie de votre édifice.

Vous pouvez créer la surprise, ménager des rebondissements, entretenir le lecteur dans une idée fausse jusqu’au bout, dans ce cas, ce sera bien une nouvelle “à chute”.

Rythmez votre récit comme un morceau de jazz, à partir d’un tempo.

Ecrire une nouvelle, règle 7 : le style

Le style est un élément majeur de la nouvelle. C’est le moment de vous donner à fond.

Choisissez vos mots. Ciselez vos phrases. Alternez court et long. Ménagez des paragraphes. Coupez tout ce qui dépasse et ne sert à rien, même si ça fait joli.

Les descriptions de l’environnement et le cadre spatio-temporel seront évoqués de façon “chirurgicale”, avec précision et concision.

Ecrire une nouvelle, règle 8 : la fin

Finissez sur une phrase forte. Quelque soit votre fin, chute ou pas chute, boucle fermée ou fin ouverte, terminez sur une image forte.

La fin ouverte laisse le choix au lecteur et nourrit son questionnement mais elle est très difficile à réussir.

La fin fermée clôture une bulle temporelle et doit laisser un arrière-goût dans la bouche.

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Ecrire une nouvelle : votre terrain de jeu

L’avantage avec la nouvelle, c’est que vous n’y passerez pas deux ans de votre vie.

Entrons un peu plus dans le vif du sujet.

Pour cela, reprenons les questions du chapeau, une par une.

Le chapeau, ce sont les deux ou trois phrases d’ouverture de cet article, en jaune.

Problème n°1 – Vous avez une idée mais vous ne savez pas comment la traiter

Fort bien.

  • ➡️Ne faites rien d’autre que vous asseoir et d’écrire tout ce qui vous passe par la tête à ce sujet, sans tenir compte du style ni d’une construction quelconque.
  • ➡️Oubliez ensuite vos notes quelques jours puis relisez-les à tête reposée.
  • ➡️Dégagez une idée centrale, un questionnement sous-jacent (surtout pas une morale, ce n’est pas votre boulot).
  • ➡️En quatre mots “de quoi ça parle ?”
  • ➡️Dégagez aussi ce que vous voulez faire passer à ce sujet.
  • ➡️Examinez les mots qui sont venus sous votre plume naturellement.
  • ➡️A partir de là, optez pour un angle d’attaque, un narrateur, un point de vue, et écrivez.
  • ➡️Cette fois-ci, travaillez la construction. Uniquement la construction.
  • ➡️Lorsque vous avez terminé cette étape, laissez reposer encore un jour ou deux, plus si vous le pouvez.
  • ➡️Revenez-y une nouvelle fois.
  • ➡️Vérifiez que cela fonctionne.
  • ➡️Si ça marche, attaquez vous au style.
  • ➡️Ciselez votre texte, élaguez tout ce qui est inutile, précisez vos images, ne gardez que ce qui fait sens à l’exclusion de toute digression.
  • ➡️Revenez-y autant de fois que vous le jugerez nécessaire.
  • ➡️Faites lire pour vérifier le goût qui s’en dégage.
  • ➡️Au besoin, retravaillez.
  • ➡️Etc.

Problème n°2 – Vous avez commencé à écrire mais vous n’êtes pas satisfait du résultat

C’est normal. Ce n’est qu’un premier jet.

  • ➡️Après un temps de pause, reprenez votre texte.
  • ➡️Dégagez-en ce qui fonctionne et virez sans pitié ce qui est mauvais.
  • ➡️Que vous reste-t-il ?
  • ➡️Travaillez sur ces éléments pour leur donner de l’épaisseur.
  • ➡️Dégagez une idée forte et construisez autour.
  • ➡️Ca ne fonctionne toujours pas ?
  • ➡️Pas de panique.
  • ➡️C’est une magnifique occasion pour faire des essais.
  • ➡️Testez des procédés inédits.
  • ➡️Commencez par la fin.
  • ➡️Ecrivez en lipogramme.
  • ➡️Ecrivez au futur.
  • ➡️Changez de point de vue.
  • ➡️Essayez tout ce qui vous passe par la tête, c’est le moment de l’expérimentation.
  • ➡️Puis procédez de la même manière que tout à l’heure.
  • ➡️Faites des choix narratifs.
  • ➡️Construisez.
  • ➡️Elaguez.
  • ➡️Ciselez ce qui reste.
  • ➡️Relisez.
  • ➡️Retravaillez.
  • ➡️Faites lire.
  • ➡️Ajustez.
  • ➡️Etc.

Problème n°3 -Vous êtes, en pleine écriture d’un roman, égaré dans les méandres de votre imagination

Arrêtez-vous.

  • ➡️Revenez en arrière.
  • ➡️Isolez chaque élément.
  • ➡️Les personnages et les lieux, surtout.
  • ➡️Ecrivez une nouvelle de quelques pages sur chacun d’entre eux, indépendamment de votre histoire.
  • ➡️Ne vous contentez pas de réécrire ce que vous avez déjà pondu d’une autre manière.
  • ➡️Abordez vos personnages sous d’autres aspects.
  • ➡️Par exemple, écrivez un souvenir d’enfance de votre héroïne.
  • ➡️Ou parlez de ce jardin botanique où ce flic aimait à s’isoler un moment lorsqu’il était étudiant en droit, il y a trente ans.
  • ➡️Pour les lieux, imaginez aussi quelque chose en dehors de votre histoire.
  • ➡️Exemple : Le roman “Les perroquets de la place d’Arezzo”, de Eric-Emmanuel Schmitt, se déroule tout entier autour de cette fameuse place.
  • ➡️Dans le square, dans les appartements, dans les commerces.
  • ➡️Quelqu’un dépose de mystérieux messages et on suit les habitants se demandant qui les écrit et y projetant ce qu’il veut, ce qu’il peut, chacun dans sa logique, son histoire, ses désirs, etc. A partir de là, Schmitt s’amuse.
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Si E-E Schmitt avait été bloqué à un moment (ce qui m’étonnerait beaucoup, c’est pour l’exemple), il aurait pu décider :

  • ➡️d’écrire des nouvelles “à part”.
  • ➡️De mettre en scène sur son chantier l’architecte de l’un des immeubles de la place.
  • ➡️De montrer comment, durant l’occupation de Paris, la résistance avait ménagé une cache dans le square, pour y déposer des messages.
  • ➡️De raconter une histoire qui s’est déroulée dans tel hôtel particulier ou tel autre.
  • ➡️Etc.

C’est une façon de sortir du cercle vicieux qui vous emprisonne en continuant d’alimenter votre imaginaire autour de votre projet de roman.

A petits coups de marteaux précis, sortez votre histoire de la gangue où elle repose.

J’espère que cet article vous aidera et vous permettra d’aller plus loin, d’aboutir vos chantiers en cours, de devenir plus exigeant et de perfectionner votre style.

Foire aux questions [FAQ]

Quels sont les ingrédients d’une bonne nouvelle littéraire ?

1 à 2 personnages, 1 seul point de vue, 1 histoire ou anecdote centrale, 1 enjeu, 1 exposition courte en incipit, pas de temps morts et rien de trop, un style ciselé qui privilégie le rythme au service du récit, 1 phrase de fin forte qui laisse une impression durable.

Comment utiliser la nouvelle pour se sortir d’une mauvaise passe ?

L’écriture de nouvelle peut être la solution pour reconnecter avec votre histoire et aboutir enfin votre roman. En écrivant des micro-récits autour de votre thème central et de vos personnages, vous renforcez la cohésion de votre monde de fiction.

Comment écrire une nouvelle qui sorte des sentiers battus ?

Utilisez la nouvelle comme champ d’expérimentation de la narration. Le format court permet d’essayer d’autres schémas narratifs.
Décalez le point de vue ou changez de narrateur. Commencez par la fin. Ecrivez en lipogramme. Tout est possible. Ne publiez que le meilleur.

Pour progresser plus vite en écriture et échanger avec d’autres écrivains, rejoignez le groupe Facebook des passionnés : L’Atelier de fiction

C’est un atelier d’écriture créative en ligne où sont publiés et commentés de nouveaux exercices plusieurs fois par semaine.

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2 réponses à “Ecrire une nouvelle [+ 3 méthodes pour vous tirer d’affaire]”

  1. Personnellement mes premiers souvenirs de nouvelles remontent au Lycée (ou au collège je ne sais plus très bien), avec le Horla de Maupassant justement… Je me souviens apprécier déjà à l’époque le format et le style de ce « genre » que je lisait beaucoup plus plaisamment que des « gros classiques ». Merci pour tous ces éléments techniques qui me permettent aujourd’hui d’essayer de reproduire le style de ces grands auteurs classiques.

    1. Maupassant, c’est le point d’entrée obligatoire du système scolaire. Mais avant, il y a beaucoup d’albums jeunesse qui sont construits comme des nouvelles, les images en plus.

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